L’Ecole : enjeux institutionnels et sociaux
par Nouria BENGHABRIT-REMAOUN et Aïcha BENAMAR(1
L'Ecole est un enjeu essentiel du développement humain. Elle fait l'objet de nombreuses déclarations, de textes réglementaires, de programmes nationaux, d'études et de recherches. Dans ce domaine, les liens entre : éducation, culture, enseignement et apprentissage sont à la fois évidents et complexes, si bien que nous serons tentés, dans ce numéro d'Insaniyat, d'aborder de front les notions d'école, d'éducation et de formation ainsi que leurs usages.
Parler d'éducation de nos jours, c'est certes prêter le flanc à des réactions immédiates, tant l'école et ses relations avec la formation et l'insertion professionnelle font l'objet de passions et d'enjeux. Cadre institutionnel concret, historiquement construit, ancré dans la société, l'école peut prendre des formes plurielles, génératrices d'hétérogénéité même à l'échelle nationale. Cette hétérogénéité des institutions, des formes d'action et des processus sociaux ne conduit-elle pas à la même hétérogénéité du sens que l'on donne souvent aux notions de réussite scolaire et sociale et d'insertion professionnelle des jeunes ?
L'éducation/formation ont toujours été au centre des préoccupations des gouvernements et de l'ensemble des acteurs sociaux : famille, école et société civile. La mise en œuvre des différentes réformes engagées au cours des dernières années s'est traduite par des efforts pour accroître les offres éducatives et de formation. Il s'en est suivi un développement important de la scolarisation et de la formation professionnelle à différents niveaux ainsi que certains changements.
Dans la conjoncture actuelle, sur les plans institutionnel et social, de nombreux aspects sont en jeu, posant problème aux institutions éducatives et de formation. Les enjeux les plus patents sont révélateurs de besoins nouveaux en termes de dispositifs de régulation de l'articulation de la réussite scolaire et sociale. Or, les modèles souvent présentés aux jeunes peuvent laisser croire qu'il n'y a aucun lien entre la réussite scolaire et l'insertion professionnelle. Le jeune se demande si les diplômes et l'effort fourni quotidiennement sont vraiment nécessaires.
La question est de savoir comment faire en sorte que le travail puisse être considéré comme une valeur en lui-même et une condition indispensable d'insertion professionnelle et sociale des jeunes ?
Le système d'éducation/formation constitue aujourd'hui un enjeu dans l'acquisition des savoir-faire et des compétences requises pour l'exercice et à l'adaptation à une activité professionnelle. Théoriquement assimilé à un processus d'amélioration de l'employabilité, ce système se trouve actuellement confronté à un véritable dilemme : comment d'une part privilégier la demande « sociale » de formation et d'autre part constituer un levier de commande sur lequel l'action publique pourrait s'appuyer pour accompagner les différentes réformes économiques engagées ?
Remettant en question l'hypothèse de l'existence d'une cohérence entre le modèle de développement du pays et son système de formation professionnelle, nous pourrions, entre autres, soulever la question de l'articulation des deux systèmes de formation et d'emploi, porteurs tous deux de logiques apparemment autonomes.
Socialisation, formation et qualification sont les trois missions fixées réglementairement à l'Ecole. La question est de savoir comment ces missions sont remplies par les institutions d'éducation et de formation et comment sont-elles perçues par les différents acteurs, cinquante ans après l'indépendance du pays
Source: http://ift.tt/1iUUfcu
par Nouria BENGHABRIT-REMAOUN et Aïcha BENAMAR(1
L'Ecole est un enjeu essentiel du développement humain. Elle fait l'objet de nombreuses déclarations, de textes réglementaires, de programmes nationaux, d'études et de recherches. Dans ce domaine, les liens entre : éducation, culture, enseignement et apprentissage sont à la fois évidents et complexes, si bien que nous serons tentés, dans ce numéro d'Insaniyat, d'aborder de front les notions d'école, d'éducation et de formation ainsi que leurs usages.
Parler d'éducation de nos jours, c'est certes prêter le flanc à des réactions immédiates, tant l'école et ses relations avec la formation et l'insertion professionnelle font l'objet de passions et d'enjeux. Cadre institutionnel concret, historiquement construit, ancré dans la société, l'école peut prendre des formes plurielles, génératrices d'hétérogénéité même à l'échelle nationale. Cette hétérogénéité des institutions, des formes d'action et des processus sociaux ne conduit-elle pas à la même hétérogénéité du sens que l'on donne souvent aux notions de réussite scolaire et sociale et d'insertion professionnelle des jeunes ?
L'éducation/formation ont toujours été au centre des préoccupations des gouvernements et de l'ensemble des acteurs sociaux : famille, école et société civile. La mise en œuvre des différentes réformes engagées au cours des dernières années s'est traduite par des efforts pour accroître les offres éducatives et de formation. Il s'en est suivi un développement important de la scolarisation et de la formation professionnelle à différents niveaux ainsi que certains changements.
Dans la conjoncture actuelle, sur les plans institutionnel et social, de nombreux aspects sont en jeu, posant problème aux institutions éducatives et de formation. Les enjeux les plus patents sont révélateurs de besoins nouveaux en termes de dispositifs de régulation de l'articulation de la réussite scolaire et sociale. Or, les modèles souvent présentés aux jeunes peuvent laisser croire qu'il n'y a aucun lien entre la réussite scolaire et l'insertion professionnelle. Le jeune se demande si les diplômes et l'effort fourni quotidiennement sont vraiment nécessaires.
La question est de savoir comment faire en sorte que le travail puisse être considéré comme une valeur en lui-même et une condition indispensable d'insertion professionnelle et sociale des jeunes ?
Le système d'éducation/formation constitue aujourd'hui un enjeu dans l'acquisition des savoir-faire et des compétences requises pour l'exercice et à l'adaptation à une activité professionnelle. Théoriquement assimilé à un processus d'amélioration de l'employabilité, ce système se trouve actuellement confronté à un véritable dilemme : comment d'une part privilégier la demande « sociale » de formation et d'autre part constituer un levier de commande sur lequel l'action publique pourrait s'appuyer pour accompagner les différentes réformes économiques engagées ?
Remettant en question l'hypothèse de l'existence d'une cohérence entre le modèle de développement du pays et son système de formation professionnelle, nous pourrions, entre autres, soulever la question de l'articulation des deux systèmes de formation et d'emploi, porteurs tous deux de logiques apparemment autonomes.
Socialisation, formation et qualification sont les trois missions fixées réglementairement à l'Ecole. La question est de savoir comment ces missions sont remplies par les institutions d'éducation et de formation et comment sont-elles perçues par les différents acteurs, cinquante ans après l'indépendance du pays
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